Fédération internationale de hockey sur glace

Une facile? Pas nécessairement

Une facile? Pas nécessairement

Différents défis pour le Canada et le Danemark

Publié 02.01.2015 11:55 GMT-5 | Auteur Andrew Podnieks
Une facile? Pas nécessairement
Le Canada et le Danemark se sont affrontés deux fois dans l’histoire du Mondial junior et c’est le Canada qui est sorti vainqueur chaque fois. Photo : Andy Devlin / HHOF-IIHF Images
Non favori, le Danemark fera face à un défi de taille, vendredi soir, lorsqu’il affrontera le Canada au dernier match des quarts de finale.

Tout d’abord, les fantastiques partisans présents au Air Canada Centre qui l’ont appuyé toute la semaine encourageront en masse les joueurs de leur pays, maintenant que le Canada est arrivé au ACC. Ensuite, les Danois nagent en eaux inconnues puisqu’ils n’ont jamais accédé à un match éliminatoire au niveau des M20. Enfin, et il s’agit là de l’essence même de la lutte de David contre Goliath, les Danois ne sont assurément pas les favoris.

Mais en parlant aux Canadiens, ils répugnent à penser que le match est gagné avant même la mise au jeu.

« Ils savent qu’ils ne sont pas favoris pour ce match. Ils diront que la pression sera sur nous et qu’ils n’ont rien à perdre en jouant à fond », a expliqué Benoît Groulx, entraîneur du Canada, après l’entraînement d’aujourd’hui.

Groulx a annoncé que Zach Fucale sera de retour devant le filet du Canada tout en respectant son approche de faire alterner les gardiens de but après qu’Eric Comrie a joué contre les Américains, hier soir à Montréal, et obtenu une victoire de 5-3 au cours d’une autre lutte classique de veille du jour de l’An.

« Je suis content, évidemment, mais je veux surtout aider l’équipe », a dit Fucale. « Cela nous indique tout simplement que l’entraîneur nous fait confiance à tous les deux, et ça, c’est bon signe pour l’équipe. »

Fucale était dans une situation bien différente l’an passé. Il était le gardien numéro un de l’équipe en ayant joué cinq des sept matchs de l’équipe en route vers une décevante quatrième place, y compris une défaite de 2-1 aux mains de la Russie au match pour la médaille de bronze.

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Cette année, lui et Comrie ont été 1A et 1B, pour le meilleur et pour le pire. « On apprend beaucoup quand on gagne, mais on apprend deux fois plus quand on perd », a expliqué Fucale avec philosophie. « Le résultat de l’année dernière nous insuffle davantage de motivation, donc nous souhaitons nous assurer de bien nous préparer pour le premier match de la ronde éliminatoire. »

« De notre côté, cela ne fait aucune différence », a déclaré l’attaquant Sam Reinhart au sujet du changement de gardien de but. « Nous sommes à l’aise de jouer devant l’un ou l’autre. Ils ont tous les deux été exceptionnels. »

« Ils s’entendent très bien et ils sont tous les deux de très bons gardiens de but. C’est dommage qu’il n’y ait qu’un seul filet et il nous importe peu qui joue. Nous savons qu’ils vont faire leur boulot », a dit Curtis Lazar.

Le Danemark espère que le Canada se sente trop confiant à la suite du match d’hier soir à Montréal ou manque encore de vigilance puisque le Danemark n’est vraiment pas favori. Mais les chances que cela se réalise sont minces.

« Ce match est fini », a expliqué Sam Reinhart au sujet de la victoire haute en émotions d’hier qui a décidé du premier rang dans le groupe A. « Nous avons profité du moment et nous sommes heureux de notre performance, une nouvelle journée commence et nous nous concentrons désormais sur le Danemark. »

Cela signifie que le Canada sera fin prêt quand l’arbitre fera la première mise au jeu et qu’il ne laissera rien au hasard au cours de sa dernière journée et demie de préparation.

« Ils ont un bon premier trio », a poursuivi Reinhart. « Ils ont dominé pendant le tournoi, donc il nous sera important de les freiner. Toutefois, si nous jouons comme nous savons le faire, si nous jouons à un bon rythme, nous continuerons de nous améliorer. »

« Chacune des équipes est confrontée à un défi différent, mais le Danemark a une bonne équipe qui a mérité sa place en quarts de finale. Les joueurs sont motivés et tenaces avec la rondelle. Nous nous devons d’être prêts pour ça », a expliqué Lazar. « Nous devons jouer un match à la fois jusqu’à notre objectif, la médaille d’or. »

Le Danemark ne compte pas une formation bizarre comme on aurait pu le penser il y a une décennie. En effet, six de ses joueurs jouent cette année en Amérique du Nord, notamment le choix au premier tour du repêchage Nikolaj Ehlers et Mads Eller qui joue pour les Oil Kings d’Edmonton dans la WHL. Ce dernier et Lazar ont été coéquipiers en 2013-2014. « J’ai bien hâte d’affronter mon copain Mads Eller. Il y a longtemps que nous nous sommes vus. »

Lazar dit que son équipe continue d’essayer que les choses restent simples de sorte que les distractions n’entravent pas la route jusqu’au but ultime. « Nous gardons les yeux sur le prix, mais nous nous concentrons sur un match à la fois, une période, un quart. Il faut tout diviser en segments comme cela, parce que si nous regardons trop loin en avant, c’est là que nous ferons des erreurs d’ordre mental. »

Le Canada n’est pas susceptible de faire de telles erreurs d’ordre mental et cela n’augure pas bien pour les Danois qui en sont à écrire l’histoire. Ces derniers se feront très possiblement encourager par les partisans présents au ACC, mais pas avant que le match ne soit terminé.

 

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