Fédération internationale de hockey sur glace

Sauvé par l’Internet

Sauvé par l’Internet

Demko a obtenu sa mention d’aide en ligne

Publié 28.08.2014 07:23 GMT-4 | Auteur Wendy Graves
Sauvé par l’Internet
Thatcher Demko espère jouer avec les Étas-Unis à Toronto et Montréal. Photo: Matthew Murnaghan / HHOF-IIHF Images
De nos jours, il est possible d’utiliser l’Internet à toutes les sauces. Faire son épicerie, envoyer des fleurs et partager des photos avec la famille.

Mais quand vous grandissez dans une ville qui n’est pas reconnue comme une pépinière de joueurs de hockey, l’Internet prend beaucoup plus d’importance pour un jeune gardien de but en herbe.

« Les ressources étaient quelque peu restreintes, alors nous devions nous débrouiller avec ce que nous avions », dit Thatcher Demko en parlant de sa ville natale de San Diego en Californie. « Il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs de gardiens de but là-bas. Il faut se fier à des sources externes, alors mon père et moi regardions constamment des vidéos sur YouTube, nous lisions des articles sur les gardiens de but pour obtenir des points de vue différents sur le sport. C’est un peu comme ça que j’ai appris à jouer. »

Pendant que les jeunes du Canada et des régions plus froides des États-Unis transportaient leur sac de gardien de but jusqu’à la patinoire locale, Demko se plongeait dans des vidéos éducatives sur son ordinateur et dans les DVD que son père, Benton, apportait à la maison.

« J’ai commencé à regarder des vidéos de gardiens de but professionnels un peu plus tard parce que je crois que plus jeune, je n’avais pas la maturité nécessaire pour comprendre l’aspect professionnel du jeu », dit-il.

« Je pense que c’est bon pour le hockey que des jeunes de différents coins du monde apprennent des façons différentes (de jouer) de nos jours », dit Mike Ayers, entraîneur adjoint de l’équipe nationale junior des États-Unis et à Boston College où son gardien de but numéro un en est à sa deuxième année.

Demko a toujours su qu’il voulait être gardien de but. Ses entraîneurs au hockey mineur voulaient que tous les joueurs essaient de jouer cette position, mais Demko se portait bénévole chaque fois.

Continuer

« Je me souviens de toujours lever la main et mon père me disait constamment “Hé, ce n’est pas à ton tour cette semaine. Tu dois laisser les autres essayer.” J’étais toujours un peu déçu. »

Adolescent, Demko savait qu’il voulait faire carrière au hockey. Il savait aussi qu’il devait être avec des gens aussi dévoués que lui envers le sport.

« J’ai essayé de déménager le plus tôt possible afin de me trouver dans un contexte de hockey », dit-il. « Quand tu es dans ce milieu, tu te développes un peu plus. »

À 14 ans, il a téléphoné à des entraîneurs de hockey partout au pays en quête d’une place au sein d’une équipe. Aucun ne l’a rappelé.

Déterminé, il a finalement pris la route vers l’est, d’abord vers Omaha au Nebraska, avec une équipe de la United States Hockey League pour la saison 2010-11, puis vers Ann Arbor au Michigan et le Programme de développement de l’équipe nationale de USA Hockey. L’an dernier, il était le troisième gardien de la formation américaine qui a terminé cinquième au Championnat mondial junior de l’IIHF. En cours de route, il a délaissé les cours virtuels pour du tutorat plus traditionnel. Mais il est à noter que ses entraîneurs n’ont pas eu à défaire quoi que ce soit que Demko avait appris par lui-même en regardant des vidéos.

« Je pense que mes entraîneurs ont amélioré la base », dit-il. « Quand tu grandis sans entraîneur de gardien de but, tu n’acquiers pas vraiment l’aspect fondamental des choses. Maintenant, j’essaie de simplifier les choses. »

Il va sans dire que lorsque l’élève a fini d’apprendre par lui-même et qu’il veut encore apprendre, cela facilite les choses.

« Je pense qu’il est un élève », dit Ayers. « Il veut s’améliorer. Il regarde constamment les autres jeunes et essaie de trouver ce qu’il peut faire et ce qu’il peut appliquer à son jeu pour devenir un meilleur gardien de but. »

Demko regarde encore des vidéos, mais maintenant celui qui a été sélectionné par les Canucks de Vancouver en deuxième ronde du repêchage d’amateurs 2014 étudie probablement plus ses futurs collègues de la LNH. « Maintenant, je peux voir le jeu à travers leurs yeux et j’apprends un peu plus d’eux que lorsque j’étais plus jeune. »

Mais le tournage de sa propre série sur le Web devra attendre.

« Peut-être lorsque je serai à la retraite », dit-il en riant. « Je n’ai pas encore assez appris. »

 

Page principale