Fédération internationale de hockey sur glace

Reinhart veut se racheter

Reinhart veut se racheter

Le capitaine de Kootenay est essentiel

Publié 23.12.2014 20:40 GMT-5 | Auteur Andrew Podnieks
Reinhart veut se racheter
Sam Reinhart. Photo : François Laplante / HHOF-IIHF Images
À 19 ans seulement et déjà un vétéran de la compétition internationale, le Canadien Sam Reinhart espère remporter la médaille d’or.

Et s’il y parvient, il sera un des huit incroyables joueurs de cette équipe M18 victorieuse à le faire au sein de l’équipe nationale junior du Canada.

« Je me sens bien », a dit Reinhart mardi après l’entraînement. « Je pense que nous faisons des progrès du côté des liens que nous tissons et beaucoup d’entre nous nous connaissons déjà en raison de divers tournois, comme les M16, M17, M18 et M20. Les gars sont familiers les uns avec les autres, et je pense que c’est très important. »

La dernière année et demie de Reinhart a été marquée d’amélioration constante et de maturité. Après avoir remporté l’or des M18, il a représenté le Canada au Championnat mondial junior de l’IIHF qui a eu lieu l’année passée à Malmö, en Suède, où l’équipe a terminé en quatrième place, un résultat décevant. Et l’été passé, il a été repêché deuxième au premier tour par les Sabres de Buffalo, après Aaron Ekblad (Floride).

Reinhart a joué au match d’ouverture des Sabres, en octobre, mais après neuf matchs et une mention d’aide, l’équipe en difficulté l’a renvoyé aux juniors où il était capitaine de l’équipe Kootenay Ice de la WHL. Et c’est là qu’il a reçu son invitation à jouer pour le Canada au Championnat mondial junior 2015 de l’IIHF à Montréal et Toronto. Il s’agit pour lui et l’équipe d’une chance de se racheter à la suite de la piètre performance de l’année dernière.

« Je crois bien que, parfois, lorsque l’on ne réussit pas, on apprend beaucoup plus que lorsque l’on réussit », a affirmé Reinhart avec philosophie. « Nous essayons donc une approche différente, cette année, et nous nous concentrons sur chaque séance d’entraînement avant le tournoi. »

Continuer

Mais bien sûr, peu importe ce que représente l’honneur de porter le chandail d’Équipe Canada, il n’est pas facile de se faire choisir dans les premiers au repêchage de la LNH pour ensuite se faire rétrograder.

« Mentalement, il est difficile de se convaincre de continuer à jouer à cette plus grande intensité », a expliqué Reinhart. « J’ai réalisé, quand je suis revenu parmi les juniors, que quand je jouais avec cette intensité, j’avais du succès. Ce qui importe le plus est de se motiver et de se forcer à se servir de cette intensité et de la conserver. Cela étant dit, je me sers de ce que j’ai appris au niveau professionnel, l’intensité nécessaire pour jouer à ce niveau, et j’en profite au maximum ici. Ici, je ne me concentre que sur une chose et rien d’autre : l’équipe. »

Reinhart est le cadet de trois frères joueurs de hockey (Max a 22 ans et Griffin en a 20) et fils de Paul, ancien joueur de la LNH, et on s’attend de lui qu’il soit un leader, en partie en raison de son expérience en 2014, mais aussi du temps qu’il a passé dans la LNH.

« Moi et beaucoup d’autres gars avons de l’expérience. Nous avons participé au tournoi l’an passé et nous avons vu comment les choses se passent, quel est le niveau de compétition et ce qu’il faut pour réussir. Je crois que c’est ce qui importe le plus, surtout à ce stade-ci du camp. »

Tout de même, il s’agit bel et bien d’un camp et donc d’un travail en cours. Aucun trio n’a encore été défini et l’entraîneur Benoît Groulx doit encore décider de la formation qui participera à l’événement. Reinhart fera ce qu’on lui demande tout en sachant que ce qui vaut pour l’équipe vaut aussi pour lui.

« Une fois rendu au camp, on a une meilleure idée de ce que l’on va nous demander de faire et de comment nous allons nous adapter », a-t-il expliqué. « Les entraîneurs sont en constantes discussions avec les gars pour leur dire où ils en sont et ce à quoi on s’attend d’eux. »

Mais les Canadiens vivront une énorme différence cette année, ils joueront à domicile, ce qui n’échappe pas du tout à Reinhart.

« Nous entrevoyons cela comme “l’avantage de la glace” toutes les fois que nous nous lançons sur la patinoire », a-t-il admis. « Tous les membres de l’équipe sont emballés de jouer à domicile. Nous savons de quoi cela est accompagné : la pression, mais aussi le soutien. Nous avons tous été partisans plus jeunes quand le Canada a été vainqueur à répétition. Nous sommes donc familiers avec la frénésie qui entoure le tournoi. Nous sommes prêts et nous sommes à l’aise. Nous nous en servirons positivement, c’est certain. »

La pression vient du fait que le Canada a toujours réussi à remporter une médaille lorsqu’il a accueilli le tournoi et que cela fait maintenant cinq ans qu’il n’a pas gagné l’or. Le soutien vient du fait de savoir que tous les billets des matchs sont vendus et que tous les partisans du Canada pencheront du côté de l’équipe locale.

 

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