Fédération internationale de hockey sur glace

Pas de camp? Pas de problème

Pas de camp? Pas de problème

Crouse et Hicketts se taillent une place

Publié 27.12.2014 18:21 GMT-5 | Auteur David Brien
Pas de camp? Pas de problème
Lawson Crouse (Canada) contre Christian Jaros (Slovakquie). Photo : Richard Wolowicz / HHOF-IIHF Images
Le parcours vers le Championnat mondial junior 2015 de l’IIHF a commencé en août dernier, lorsque 41 joueurs se sont réunis pour le camp estival.

Un peu plus de quatre mois plus tard, 20 des 22 joueurs sélectionnés pour faire partie d’Équipe Canada étaient de ceux qui se sont avancés sur la glace au camp estival.

Les deux autres – Lawson Crouse et Joe Hicketts – n’étaient pas au camp d’été pour des raisons différentes.

Pour Crouse, le fait ne pas voir son nom sur la liste des invités au camp estival ne fut pas une aussi grande surprise que d’apprendre qu’il avait été retenu pour faire partie de l’équipe. La raison de ceci est qu’à l’été, il était occupé à représenter le Canada ailleurs – aidant l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans à remporter une septième médaille d’or consécutive à la Coupe commémorative Ivan Hlinka.

« Évidemment, le [tournoi] Hlinka est quelque chose que j’ai attendu toute l’année, alors lorsque j’ai été invité, j’étais très content », affirme Crouse. « Ce fut bien d’y aller et encore mieux de gagner une médaille d’or. »

La performance de Crouse en République tchèque et en Slovaquie – où il a été le meilleur buteur de l’équipe avec six buts en cinq matchs – et son bon début de saison avec les Frontenacs de Kingston dans l’OHL ont attiré l’attention du personnel du Mondial junior et il a profité pleinement de l’occasion, se joignant à Connor McDavid comme le seul autre joueur de 17 ans au sein d’Équipe Canada.

« C’est assez formidable », déclare le jeune homme de Mount Brydges, Ontario. « Évidemment, j’étais dans une situation différente en tant que joueur sous-âgé. Je me suis présenté avec une attitude positive voulant à tout prix être choisi et ça a fonctionné. »

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« Tu peux apprendre auprès des gars dans le vestiaire comme Lazar et [Anthony] Duclair », dit-il à propos de son expérience. « C’est bien de leur parler et d’apprendre de ce qu’ils ont vécu puis d’essayer d’appliquer ça à ton jeu. »

Quant à Hicketts, son absence de la liste des invités au camp estival a été pour le moins surprenante puisqu’il avait aidé Équipe Canada à remporter une médaille de bronze au Championnat mondial de hockey sur glace des M18 de l’IIHF en avril dernier.

Le défenseur était déterminé à ne pas être délaissé une seconde fois.

« Je pense que chaque fois que ton nom n’est pas sur une liste, ta motivation devient encore plus grande », dit Hicketts. « Je voulais travailler aussi fort que possible non seulement pour le Mondial junior, mais aussi pour connaître un bon départ avec mon [équipe de] club. »

Comme début de saison avec les Royals de Victoria de la WHL, ce n’est pas si mal – Hicketts est le meilleur pointeur de tous les défenseurs de la WHL avec 38 points (8 buts, 30 aides) en 31 matchs. C’est cette fiche qui lui a valu une invitation au camp de sélection et, éventuellement, une place au sein d’Équipe Canada.

Ayant participé à seulement 36 matchs la saison dernière à cause d’un tendon déchiré dans un bras, le défenseur savait que la pente vers le Mondial junior allait être un peu plus abrupte et que le travail acharné était la seule façon de se faire remarquer par Hockey Canada.

« Ce fut évidemment très décevant de ne pas avoir invité la première fois, mais tout est une question de préparation », dit-il. « Tu dois être prêt et vouloir tout faire pour prouver que tu appartiens à cette catégorie supérieure. »

Prouver qu’il appartient est quelque chose que Hicketts a dû faire à quelques reprises. Après avoir été décrié par plusieurs dépisteurs parce qu’il était trop petit (5 pieds 8 pouces, 186 livres), il n’a pas été choisi lors du repêchage d’amateurs 2014 de la LNH avant de recevoir une invitation au camp de développement des Red Wings de Detroit et de signer son premier contrat professionnel.

« C’est un petit gars, mais les gens le sous-estiment », affirme Curtis Lazar qui connaît Hicketts depuis que les deux ont fait partie du programme provincial de Hockey C.-B. « Il est futé sur la glace et très rusé avec la rondelle. »

« C’est un réaliste; il garde tout en perspective », ajoute Dave Lowry, entraîneur adjoint d’Équipe Canada qui est aussi l’entraîneur-chef de Hicketts à Victoria. « C’est sa détermination et sa compréhension du fait qu’il doit s’améliorer chaque jour [qui font de lui] un joueur résilient. »

Alors bien que leur parcours ait été différent, Crouse et Hicketts se retrouvent ensemble, pendant les Fêtes, vêtus de rouge et de blanc, représentant le Canada au Championnat mondial junior de l’IIHF.

Même eux ont peine à le croire.

« C’est un honneur en soi d’être invité au camp », ajoute Hicketts. « Mais d’être nommé à la formation, c’est tout simplement irréel. »

 

 

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